Exclusion consommation & abattage

Page traitement médicamenteux d'un document d'identifcation

Tout document d’identification d’un équidé doit présenter un formulaire de suivi médicamenteux.

Les médicaments définis par le règlement européen qui pourraient être administrés à un cheval doivent y être consignés.

Exclusion de la consommation

Le règlement européen (UE) 2016/429 prévoit les modalités de gestion du statut d’un équidé vis à vis de la consommation humaine pour sécuriser l’industrie alimentaire. On distingue ainsi, 2 grandes catégories d’exclusion.

  • Exclusion « administrative » par l’organisme émetteur suite à un retard d’identification ou une rupture de traçabilité. Celle-ci peut-être :
    • Définitive si le délai d’identification n’est pas respecté
    • Définitive ou temporaire en cas de perte du document d’identification original et de demande de duplicata
    • Définitive en cas d’édition d’un document d’identification de remplacement
  • Exclusion vétérinaire suite à l’administration d’un traitement médicamenteux rendant l’équidé impropre à la consommation humaine qui peut être définitive ou temporaire selon la substance utilisée.

Depuis le 7 juillet 2021, le règlement (UE) 2021/963 pris en application du règlement (UE) 2016/429 ne permet plus l’exclusion de la consommation d’un équidé par choix de son détenteur ou son propriétaire. La gestion du statut d’un équidé vis-à-vis de la consommation humaine est uniquement liée aux enjeux de traçabilité sanitaire.

1 – Exclusion « administrative » lors de l’édition du document d’identification

L’équidé sera exclu de la consommation humaine sur son document d’identification et dans la base de données dans les cas suivants :

Cas n°1 : Délais d’identification non respectés

Le règlement européen prévoit que tout équidé doit être identifié dans un délai n’excédant pas 12 mois après sa naissance et avant qu’il ne quitte son établissement de naissance pour une durée dépassant 30 jours.

Lorsque l’animal n’a pas été identifié et son document d’identification édité dans les délais prévus, il est exclu définitivement de la consommation humaine et le document édité porte l’appellation Duplicata.

Cas n°2 : Perte de l’original du document d’identification et édition d’un duplicata

En cas de perte du document original, un nouveau document d’identification dit Duplicata est émis avec une exclusion définitive de la consommation humaine.

Cette exclusion définitive peut faire l’objet d’une demande de dérogation auprès du préfet qui pourra éventuellement accepter une exclusion temporaire de 6 mois si des éléments de traçabilité probants permettent d’attester que le statut de l’équidé n’a pas été compromis.

Pour en savoir plus : Consultez la page duplicata et Rectifications

Cas n°3 : Document de remplacement

Dans le cas d’un équidé pucé avec une puce étrangère (numéro commençant pas 3 premiers chiffres autres que 250), dont une demande d’identification pour un équidé sans document d’identification a été faite en France mais dont on ne peut retrouver l’organisme émetteur initial, un document de remplacement sera émis avec une exclusion définitive de la consommation humaine.

2-Exclusion suite à l’administration d’un traitement médicamenteux vétérinaire

Avant tout traitement médicamenteux, le vétérinaire doit consulter le statut de l’équidé vis-à-vis de la consommation humaine pour adapter son traitement. Selon les substances utilisées, l’équidé sera soit :

  • Maintenu dans la chaîne alimentaire avec un délai d’attente prévu mentionné sur l’ordonnance et à respecter avant un éventuel abattage,
  • Exclu temporairement 6 mois dans la base de données SIRE avec une mention de cette suspension dans son document d’identification.
  • Exclu définitivement de la consommation humaine avec une mention dans son document d’identification et en base de données SIRE.

Il est de la responsabilité du vétérinaire d’appliquer la règle adaptée selon le choix de traitement et de mentionner l’éventuelle exclusion définitive ou temporaire à la fois sur le document d’identification et de l’enregistrer dans la base de données SIRE.

Cas n°1 : administration de médicaments vétérinaires autorisés contenant des substances bénéficiant d’une limite maximale de résidus (LMR) évaluée.

Dans ce cas, aucune mention particulière n’aura à être reportée sur le feuillet « Administration de médicaments vétérinaires » du document d’identification.

Comme pour tout animal producteur de denrées alimentaires, le temps d’attente à appliquer sera celui défini par l’ordonnance du vétérinaire, c’est-à-dire celui prévu par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du médicament. Cette ordonnance est à consigner dans le registre d’élevage. Les règles d’envoi vers l’abattoir d’un animal ayant fait l’objet d’un traitement médicamenteux de ce type sont donc les mêmes que pour les autres espèces et reposent sur le professionnalisme de l’éleveur.

Cas n°2 : administration de médicaments vétérinaires autorisés contenant des substances essentielles, employés au titre de la cascade.

Pour ce cas de figure, le vétérinaire devra notamment reporter le nom de la substance et la date de dernière administration, telle que prévue par la prescription, sur la partie III-B ou III du feuillet et enregistrer l’exclusion dans la base de données SIRE via l’application @SIRE ou l’outil internet disponible dans l’Espace SIRE du vétérinaire avant le traitement.

À partir de la date de la dernière administration, court un temps d’attente de 6 mois. Il s’agit bien de la dernière date d’administration prévue par la prescription. Quoi qu’il en soit, le propriétaire / détenteur, en pleine responsabilité, se doit de respecter l’observance de la prescription : il ne doit ni envoyer l’équidé à l’abattoir avant la fin du délai d’attente, ni poursuivre le traitement à base de substances essentielles au-delà de celui prévu par la prescription.

Si les médicaments administrés contiennent des substances énumérées au tableau 2 du règlement n°37/2010, l’animal ne pourra jamais être abattu pour la consommation humaine et le vétérinaire doit remplir en conséquence la partie II du feuillet afin d’exclure définitivement l’animal de la filière viande. Il en est de même pour toute substance administrée et dépourvue de LMR (ex : Phenylbutazone).

Cas n° 3 : administration de médicaments vétérinaires rendant définitivement impropres les viandes à la consommation humaine.

Dans ce cas de figure, le vétérinaire doit apposer sa signature du fait de la prescription et/ou de l’administration de tels médicaments, en plus de son nom et de la date, dans la partie II du feuillet.

En complément le vétérinaire doit impérativement saisir l’information dans la base de données SIRE via l’application @SIRE ou l’outil internet disponible dans l’Espace SIRE du vétérinaire avant le traitement.

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Consultez les démarches à effectuer : Sanitaire vétérinaire

Éléments du feuillet traitement médicamenteux

SIRE-traitement-médicamenteux-specimenDepuis 2001, la réglementation européenne relative à la pharmacie vétérinaire, a imposé la présentation d’un feuillet d’administration de médicaments vétérinaires pour les chevaux présentés à l’abattoir.

Il existe aujourd’hui en France, 2 types de feuillets en circulation :

  • Modèle 1 : le feuillet « Traitement médicamenteux », issu de la décision 2000/68/CE présentant une partie II permettant d’exclure l’équidé de la consommation humaine, une partie IIIA permettant de destiner le cheval à la consommation humaine et une partie IIIB réservée à la notification de certains traitement dans le cas où la partie IIIA est complétée.
  • Modèle 2 : le feuillet « Administration de médicaments vétérinaires », issu du règlement (CE) n°504/2008, présentant une partie III unique.

Les modalités d’insertion de ce feuillet traitement médicamenteux diffèrent selon la date d’édition du document et la race de l’équidé :

Pour les chevaux dont le document a été édité en France avant  01/03/2001 (pour les équidés de sang) ou avant le 01/03/2002 (pour les équidés de trait, ânes et leurs croisements et ONC)

Le feuillet doit avoir été inséré, volant, avant le 1er janvier 2010 par un identificateur habilité (vétérinaire ou agent des Haras nationaux) ou par le SIRE avec les mentions obligatoires liées à l’insertion sur le feuillet et sur la page des visas administratifs (date, cachet de l’identificateur habilité ou du SIRE, signature).

Il convient donc de vérifier attentivement ces éléments : la date doit être à la fois inscrite sur le volet et dans le livret, à la page visas administratifs et le feuillet doit présenter le nom et la signature de l’identificateur.

Dans le cas où l’agent identificateur est un agent des Haras nationaux, un tampon des Haras nationaux est apposé sur le feuillet médicamenteux. Dans le cas où c’est un vétérinaire habilité qui établit le feuillet, il appose son tampon professionnel personnel. Il n’est donc pas anormal que certains feuillets ne présentent pas de tampon des Haras Nationaux.

NB : les identificateurs ne sont aujourd’hui plus autorisés à insérer un feuillet traitement médicamenteux dans un document d’identification.

Dans le cas où le document de votre animal ne comporte pas de feuillet, contactez le SIRE.

Pour les équidés dont le document a été édité en France entre  le 01 mars 2001 (pour les équidés de sang) / le 01 mars 2002 (pour les équidés de trait, ânes et leurs croisements et ONC) et fin mars 2009

Le feuillet a été inséré OBLIGATOIREMENT par les Haras nationaux et à l’édition du document (sans notification de l’insertion dans les visas administratifs), soit :

  • relié au document d’identification pour les chevaux de sang
  • volant présentant les mentions obligatoires liées à l’insertion, imprimées sur le feuillet (nom de l’équidé, numéro SIRE, date d’insertion « par les Haras Nationaux »), pour les équidés ONC (d’origine non constatée), chevaux de traits et ânes.

Pour les équidés dont le document a été édité à partir du 01/04/2009

Il a été inséré, relié à l’édition du document d’identification, par l’IFCE.

Note de service aux abattoirs

L’instruction technique concernant l’abattage des équidés encadre l’éligibilité à l’abattage des équidés.

Pour en savoir plus téléchargez l’instruction technique Contrôle de l’éligibilité des équidés à la consommation humaine dans la rubrique document ci-contre.

Pour être éligible à l’abattage, un équidé doit remplir des conditions relatives aux délais d’identification et aux modalités d’insertion du feuillet traitement médicamenteux :

Éligibilité des équidés

L’exclusion d’un équidé est obligatoire si :

  • le Feuillet traitement médicamenteux mentionne l’exclusion (définitive ou temporaire)

et/ou

  • L’équidé est exclu dans la base SIRE.

Délais d’identification

Sont éligibles à l’abattage :

  • Les équidés nés avant le 1er juillet 2009 (ou nés avant 2009 pour les équidés avec année de naissance présumée) et identifiés* avant le 1er janvier 2010.
  • Les équidés nés après le 1er juillet 2009 et le 31 décembre 2015 (ou à partir de 2009 pour les équidés avec année de naissance présumée) et identifiés* (dont pose d’un transpondeur) dans les 12 mois suivant leur naissance (ou avant le 31 décembre de l’année de naissance pour les équidés ayant une année de naissance présumée).

* S’agissant de la date d’identification, la date à prendre en compte est la date d’édition mentionnée dans le document d’identification et/ou et disponible aussi sur le site de l’IFCE.

Pour les équidés dont le document d’identification est émis après le 1er janvier 2016, l’exclusion liée à une identification hors délai (au-delà des 12 mois suivant la naissance) est explicitement mentionnée à la section II partie II du formulaire traitement médicamenteux.

Cas particulier des poulains de moins de 12 mois : ils peuvent être présentés à l’abattoir avec l’attestation provisoire d’identification de terrain en cours de validité.

Modalité d’insertion du feuillet traitement médicamenteux :

La présence du feuillet traitement médicamenteux est obligatoire.

Tous les documents d’identification édités en France depuis mars 2002, présentent un feuillet traitement médicamenteux intégré, volant ou inclus dans les documents d’identification et ce uniquement par les Haras nationaux ou l’IFCE. Les insertions manuscrites ne sont plus autorisées depuis cette date. Pour les équidés de sang, ces modalités d’insertion sont mises en œuvre depuis mars 2001.

Cas particulier des duplicatas de document d’identification :

  • Un duplicata émis avant le 1er janvier 2010, n’exclut pas l’équidé de la consommation humaine.
  • Un duplicata émis après le 1er janvier 2010, exclut l’équidé de la consommation humaine même si le formulaire traitement médicamenteux est vierge, sauf s’il a obtenu une dérogation attestée lors de l’édition du document par une exclusion temporaire de 6 mois notifiée en partie III du formulaire traitement médicamenteux par l’IFCE.