Ingénieur général honoraire du génie rural, des eaux et des forêts, Henry Blanc a notamment été chef du service des Haras de 1970 à 1982. Il y fut un artisan « visionnaire ». Engagé, il avait participé aux travaux d’évolution du service des Haras vers un établissement public. Membre de l’Académie d’agriculture de France, il avait plaisir à participer encore régulièrement à la journée annuelle de la recherche équine, créée sous sa direction.
Aux Haras nationaux, Henry Blanc avait su associer tradition et modernité
Jusqu’en 1982, Henry Blanc ouvre de nouvelles pistes de développement pour les Haras nationaux avec de nombreux partenariats comme avec l’INRAE, l’INA-PG devenu AGROPARISTECH, les écoles vétérinaires, ou l’institut Pasteur. Il a posé les bases de la recherche que nous mettons encore en œuvre aujourd’hui. Il a lancé des programmes de recherche scientifique et de recherche-développement, l’informatisation de l’état civil des chevaux avec le SIRE, ou système d’information relatif aux équidés, le premier fichier centralisé de toutes les généalogies équines, élargi aux résultats des compétitions équestres et des courses. Il a transformé l’ancien Domaine de Pompadour, en Institut du cheval, et y a ajouté la station expérimentale de recherche équine de Chamberet. En positionnant une équipe Haras nationaux dans le centre INRA de Nouzilly, il impulse la modernisation des techniques d’élevage avec l’échographie et l’insémination artificielle ainsi que les utilisations des équidés, la conduite de la monte, la gestion des livres généalogiques. De par son rôle, il a profondément influencé l’élevage du cheval en France pendant cette période. Ce travail lui a valu la médaille Olivier de Serres en 1998.
Henry Blanc a insufflé un vent de modernité dans les pratiques de la filière, avec par exemple son implication dans le développement de l’équitation des jeunes à poney.
Il a participé à l’évolution de l’institution avec la réforme du service des Haras en un établissement public « Les Haras nationaux » en y associant les représentants socio-professionnels de la filière équine.
En savoir plus sur l’évolution des Haras nationaux sous la direction d’Henry Blanc.
Pour l’agriculture, Henry Blanc était un homme engagé
Membre titulaire de l’Académie d’agriculture de France, il était également distingué de la Légion d’honneur au grade d’officier, de l’ordre national du Mérite au grade de chevalier, et également du Mérite agricole au grade de commandeur.
Il participait encore régulièrement aux travaux de l’Académie d’agriculture de France, notamment au sujet du cheval et de l’équitation. Il avait notamment organisé le déplacement d’une délégation à l’École nationale d’équitation en 2006. Il continuait également à suivre les journées annuelles de la recherche équine, créées sous sa coupe en 1975.
Tous unanimes sur les qualités humaines et professionnelles d’Henry Blanc
Maurice De Vaulx, ingénieur général du GREF, membre de l’Académie d’agriculture de France : « Un géant nous a quittés. Henry Blanc était un chef qui savait « cheffer », comme le disait jacques Chirac qui a été un de ses ministres de l’agriculture quand il dirigeait les Haras nationaux. Il savait cheffer parce qu’il avait une vision sur tout ce que pouvaient encore apporter les chevaux dans la société après la disparition de leurs fonctions dans l’armée et les travaux agricoles. Sa vision, il en faisait un cap pour la conduite des Haras nationaux et il tenait son cap. »
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Didier Domerg, ancien membre du Comité de Direction des Haras Nationaux et de l’IFCE : A propos d’un déplacement d’Henry Blanc au Haras national de Lamballe en 1980 « L’image qui reste de cette rencontre organisée au Haras est le saisissant contraste offert par le rapprochement entre le leader charismatique arborant son éternel nœud papillon et l’assistance regroupant une cinquantaine d’éleveurs affichant une naturelle et légitime ruralité. »
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Philippe Gaubert, ancien cadre des Haras nationaux et de l’IFCE (1981 – 2012), aujourd’hui secrétaire général d’Oniris Nantes : « Henri Blanc […] a ainsi permis et facilité la formation de bon nombre de futurs cadres du monde du cheval. […] L’expression et le charisme dégagés par Henri Blanc ce fameux jour du printemps 1980 ont achevé de me convaincre que ma vie passerait par cette belle Institution des Haras Nationaux. »
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Maurice de Vaulx joint également son hommage à celui d’Emmanuel Rossier, ancien Directeur général adjoint des Haras nationaux et ancien adjoint au Directeur général de l’IFCE, membre de l’Académie d’agriculture de France : « Il a su, avec souplesse, charisme et fermeté, voire autorité, mais toujours avec une grande clairvoyance et une belle vision stratégique, orienter et développer harmonieusement l’ensemble des activités hippiques. »
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Eric Palmer : « L’équitation populaire, l’insertion des éleveurs de chevaux dans une économie moderne, l’introduction de méthodes modernes grâce à des travaux de recherche, on lui doit tout cela. »
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Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE : « Nous partageons la peine des membres de la famille d’Henry BLANC : sa fille et ses quatre petits-enfants, et de ses amis. Avec les agents de l’IFCE, ce sont toutes mes condoléances que j’adresse à la famille d’Henry BLANC et à ses proches. »