Les Haras nationaux, leur Histoire

Créés en 1665, les Haras ont évolué au fil des siècles jusqu’à devenir en 2010 une marque patrimoniale. Leur héritage se perpétue encore aujourd’hui à travers des savoir-faire relatifs à la conduite d’attelages traditionnels, la sellerie-harnachement et la sauvegarde de véhicules hippomobiles.

L’évolution des Haras au fil des siècles

Au XVIIe siècle, le roi Louis XIV charge Jean-Baptiste Colbert, alors intendant des finances, d’organiser ses haras et l’étalonnage public (mise à disposition d’étalons royaux) afin de fournir suffisamment de chevaux pour la cavalerie. L’arrêt du Conseil du Roi du 17 octobre 1665 crée ainsi l’administration des Haras royaux.

Un premier haras voit le jour en 1713 : le Haras du Pin. En 1717, un règlement organise structurellement les missions des Haras royaux et encadre les pratiques de reproduction équine.

Supprimés lors de la Révolution française, les Haras sont relancés par l’empereur Napoléon Ier. Les Haras impériaux vont connaître une optimisation de leur implantation en territoire.

En 1840, une école est implantée au Haras du Pin avec pour objectif de former les officiers des Haras. Auparavant, le recrutement se faisait essentiellement parmi d’anciens officiers de cavalerie. Sous la troisième République, le maréchal de Mac-Mahon fait voter le 29 mai 1874 la loi organique des Haras, dites loi Bocher, qui réforme l’administration des Haras.

Au cours du XXe siècle, la mécanisation du travail et les conflits successifs remettent en question l’emploi du cheval dans la société. En réponse, les Haras nationaux étendent leurs activités aux secteurs des courses, du sport et du loisir. Ils contribuent ainsi au développement de la filière cheval en territoires.

En 1999 est créé l’EPA, l’établissement public administratif, « Les Haras nationaux ». Il dépend du ministère en charge de l’agriculture. La fin de l’étalonnage publique et la vente des sites des Haras amorcées dès 2004 entraîne une réorientation des activités. En 2010, les Haras nationaux fusionnent avec l’École nationale d’équitation – le Cadre noir de Saumur pour former l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE).

La marque « Haras nationaux » aujourd’hui

L’expression « Haras nationaux » est désormais utilisée comme une marque patrimoniale au sein de l’IFCE.

Elle est rattachée aux produits et actions faisant rayonner les savoirs et savoir-faire autour de l’attelage et de la sellerie-harnachement.

L’IFCE possède plus de 300 voitures hippomobiles dont la plupart sont des véhicules historiques et emblématiques de l’histoire des Haras nationaux. Certaines font l’objet d’une protection au titre des Monuments historiques.

L’usage « Haras national de » continue à être employé pour les sites dont l’IFCE est propriétaire (Uzès, Pompadour) ou par les repreneurs des haras qui ont signé une convention avec l’IFCE.

L’IFCE œuvre aujourd’hui pour la sauvegarde de ce patrimoine unique et contribue à vitaliser les savoir-faire qui lui sont associés.