Filets à foin / slow-feeders, LA solution miracle ?

Résumé

Filets à foin et autres slowfeeders : quels avantages et quels risques pour la santé de nos chevaux ?

Comment répondre aux besoins physiologiques et comportementaux des chevaux, tout en maintenant un poids idéal ?
La question de l’alimentation de nos chevaux peut parfois être un véritable casse-tête, notamment pour les propriétaires de chevaux de loisirs ou issus de races rustiques. Des solutions existent mais sont parfois difficilement applicables, voire insuffisantes.
Les « slowfeeders » (ie, dispositif d’alimentation lente) peuvent alors représenter une alternative intéressante, puisqu’ils permettent de ralentir l’ingestion du cheval et donc d’augmenter le temps passé à s’alimenter avec la même quantité de fourrage. Parmi eux, les filets à foin sont les plus populaires et de plus en plus de propriétaires se tournent vers ces dispositifs. Cependant, si leur efficacité en termes de ralentissement d’ingestion a été prouvée, de nombreuses questions restent encore ouvertes, notamment sur les conséquences qu’ils pourraient avoir à long terme sur la santé de nos chevaux.

Après avoir abordé le comportement alimentaire naturel du cheval ainsi que l’affouragement des chevaux domestiques et les problématiques qui en découlent, nous nous pencherons sur les résultats d’une étude réalisée par le Haras national suisse d’Agroscope, en collaboration avec l’Université de Bern. Cette étude, menée sur plus de 700 chevaux, a permis d’évaluer les risques liés à l’utilisation de filets sur la santé du cheval (santé musculo-squelettique, dents, gencives et vibrisses) en comparant des chevaux utilisant des filets à des chevaux n’en utilisant pas.
Nous nous questionnerons ainsi sur l’utilisation des filets selon les situations et discuterons des points importants à prendre en compte lors du choix d’un slowfeeder.
Enfin, nous discuterons des choses à surveiller lors de la mise en place d’un filet (ou autre dispositif de slowfeeding) pour un groupe ou un cheval hébergé individuellement.

Marie Roig-Pons est doctorante à l’Université de Bern, et travaille en collaboration avec Agroscope sur le sujet des nouveaux modes d’affouragements (râteliers temporisées, slowfeeders …) et de leur impact sur le comportement et la santé des chevaux.

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